Un enfant de trois ans décède du choléra à Mayotte

C'est une nouvelle dramatique. Depuis la mi-mars, plusieurs cas de choléra, 58 au total, ont été détectés à Mayotte. Mercredi 8 mai 2024, cette contamination a fait un premier mort. Un enfant de trois ans a perdu la vie comme l'ont dévoilé dans un communiqué commun la préfecture et l’Agence régionale de santé : "Un premier enfant est décédé ce jour. L’enfant habitait dans le quartier de Koungou dans lequel plusieurs cas de choléra avaient été identifiés ces dernières semaines". La députée Liot de Mayotte Estelle Youssouffa s'est confiée auprès de RTL jeudi 9 mai 2024 afin d'ajouter des précisions sur ce drame qui touche la ville. "C'est un enfant qui vivait dans les bidonvilles de Koungou. Ce sont souvent des Comoriens qui vivent dans ces bidonvilles. Ce décès d’un enfant nous rappelle que le choléra est maladie mortelle qui en train de prendre racine dans un département français qui est un désert médical" explique-t-elle, avant de rappeler que Mayotte ne dispose que d'un seul hôpital et de cinq urgentistes pour environ 321.000 habitants.

Une campagne de vaccination en cours

Elle poursuit ensuite en expliquant que vivre dans des conditions de vie difficiles avec un accès à l'eau limité est un "cocktail explosif pour une maladie mortelle". Une information confirmée par le médecin épidémiologiste Antoine Flahault, qui a pris la parole sur France 24. Ces conditions de vie précaires sont propices au développement de la maladie. Pour rappel, le choléra est une maladie bactérienne qui peut provoquer dans un premier temps des diarrhées aiguës, et pire, entraîner la mort par déshydratation en un à trois jours. Elle est provoquée par l’absorption d’aliments ou d’eau contaminés par une bactérie, le bacille vibrio cholerae ou vibrion cholérique. "L’habitat précaire des migrants débarquant à Mayotte, en quête de subsistance depuis les Comores voisines, favorise la propagation du choléra qui est une maladie du sous-développement et de la très grande pauvreté". Une campagne de vaccination est en cours pour tenter d'endiguer au mieux l'épidémie qui a quasiment disparu en France métropolitaine puisque depuis le début des années 2000. En moyenne zéro à deux cas sont recensés par an.