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Vin bio : 3 questions pour tout savoir sur cette filière

Vin bio : 3 questions pour tout savoir sur cette filière
Pixabay

Pour mieux s’y retrouver dans les appellations et certifications des vins, qu’ils soient bio, naturels ou en biodynamie.

Avec un marché en pleine croissance en France et à l’export, le vin bio a le vent en poupe. On en produit dans toutes les régions et on le trouve aussi bien dans les magasins dédiés que chez les cavistes et même en grande surface. D’autres appellations (biodynamie, naturel…) fleurissent. Mais on ne perd pas de vue que, bio ou pas, le vin reste une boisson alcoolisée, titrant entre 10 et 15°… À consommer, donc, avec modération.

Bio, c’est quoi au juste?

Depuis 2012, le vin peut être bio tant pour la culture de la vigne que pour la vinification. Afin de respecter le terroir, le produit et le consommateur, l’agriculture biologique, définie par une charte, n’utilise pas ou peu d’engrais et de produits phytosanitaires de synthèse : seuls sont autorisés la bouillie bordelaise à base de cuivre et le soufre en quantités limitées. Juste de quoi préserver la bonne santé du vin et lui permettre de se garder plusieurs années et de voyager. Certifié au bout de trois ans, le plus souvent par Ecocert, le vin bio se reconnaît à son label vert.

Le plus Une pureté évidente et une personnalité marquée par le terroir et le climat, non-masquée par les additifs.
Le moins Un prix plus élevé car le vin bio, avec davantage d’interventions humaines, coûte 20 % plus cher à produire.

Un côtes-du-rhône gouleyant

© DR

Un vin jeune associant grenache et syrah qui lui donnent des arômes de cerise, une finale poivrée et une bouche franche et gourmande. A déguster à 15 °C sur une entrecôte, une terrine grand-mère ou un saint-marcellin.
Côtes-du-Rhône Villages Vaison-la-Romaine 2017, Maison Nicolas, 6,75 € + 0,20 € de consigne. Chez Nicolas.

Un costières-de-nîmes très pur

© DR

Cépages viognier et roussanne cultivés et vinifiés en bio pour un vin blanc qui collectionne les médailles tant il est fruité et intense avec des arômes d’agrumes et une bouche ample de fruits blancs à la finale citronnée. A l’apéritif, sur une volaille, une blanquette ou un poisson en sauce.
Costières de Nîmes 2017, Cuvée Elégance, Château Beaubois, 10,50 €. Chez Cavavin.

Et la biodynamie?

C’est une version plus sophistiquée de la culture bio, qui utilise, pour soigner les vignes, bouses de vache et tisanes, et suit le calendrier lunaire selon les préceptes de Rudolf Steiner, fondateur de cette méthode dans les années 1920. Les vins produits sont certifiés au bout de sept ans et portent les labels Bio et Demeter.

Le plus Un profond respect de la nature et notamment du terroir.
Le moins Etant donné la complexité de cette méthode, elle est pratiquée par de grands domaines et donne des vins qui sont souvent assez chers.

Un provençal élégant

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Une majorité de syrah avec mourvèdre et cabernet-sauvignon cultivés en biodynamie pour un vin au nez de cerise et de violette, avec des notes de garrigue et à la bouche fruitée sur le cassis et la mûre. Sur des souris d’agneau aux légumes du Sud.
Romanin, IGP Alpilles 2017, Château Romanin, 12 €. Départ vigneron et chez les cavistes.


Un alsacien tout en pureté

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Né dans un domaine cultivé en biodynamie depuis quinze ans, ce riesling exprime pleinement son terroir calcaire, son secteur frais et son millésime solaire : arômes de fruits jaunes, bouche gourmande et intense, notes minérales, finale tendue et pure. Sur un tartare de saumon ou une choucroute au haddock.
Riesling Trois Châteaux 2016, Kuentz-Bas, 12,90 €. Départ vigneron et chez les cavistes.

Nature ou naturels ?

Rien d’officiel, ni définition, ni contrôle, ni label. Seul point de repère éventuel : un groupement de vignerons, l’AVN (Association des vins naturels), a édité une charte stipulant qu’« un vin naturel est un vin fait sans aucun ajout, à aucun moment ». Idéalement, c’est un vin tiré de raisins issus de l’agriculture biologique ou en biodynamie, vinifié et mis en bouteille sans intrant (sucre, levures, tanins, SO2…) et sans filtration. Malheureusement, Dame Nature n’est pas toujours gentille, et les vins naturels ne résistent pas forcément au temps, à la chaleur et autres aléas climatiques ni surtout aux « mauvaises » bactéries qui les attaquent. Bref, les déceptions sont fréquentes… Mais les bonnes surprises existent. Un bon nombre de vignerons se réclament du vin « nature » ou « naturel » sans rien écrire sur l’étiquette à part « sans soufre ou sans sulfites ajoutés ».

Le plus Des vins à l’ancienne exprimant franchement leur raisin et leur terroir.
Le moins L’instabilité des vins.

Un chardonnay très nature

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Bio et sans sulfites ajoutés mais aussi vegan, un chardonnay né dans le Languedoc, typé et solaire, équilibré et léger, avec un nez de fleurs blanches et d’agrumes et une bouche gourmande aux notes de vanille et d’épices douces. Sur un risotto aux asperges ou une salade de crevettes.
Naturae, Chardonnay IGP Pays d’Oc, Gérard Bertrand, 5,95 €. En grande distribution (toutes enseignes).


Un bordeaux vertueux

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Biologique et biodynamique, sans sulfites ajoutés et vegan, pour un bordeaux puissant et franc, tiré du merlot avec un quart de cabernet franc. Arômes de fruits rouges et noirs et bouche intense et fraîche pour un vin à servir en carafe, sur un carré d’agneau ou un pâté en croûte.
Sainte-Foy Bordeaux 2017, Cuvée des Fontenelles, Château Pré la Lande, 12,90 €. Départ vigneron et cavistes.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

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