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13 erreurs à ne surtout pas commettre avec les plantes aromatiques du balcon

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Cela pourrait vous porter malheur : commettre l'une de ces 13 erreurs avec des plantes aromatiques cultivées en balcon. Pour les contourner, suivez le guide : Jean-Paul Tranchant et son livre tout beau tout bio, pratique et accessible à tous.

Une plante, aromatique ou non, a des besoins indispensables qu'il est important de respecter : "de l'eau, de la nourriture, de la lumière et un substrat aéré pour assurer un bon développement racinaire." Les bases sont posées par Jean-Paul Tranchant, agronome et jardinier spécialisé dans le développement du jardinage en ville et auteur du livre Un jardin d'aromatiques sur mon balcon (éd. Alternatives) qui nous donne envie, au printemps, d'étoffer nos balcons de verdure balcons pour s'y sentir comme dans un petit jardin. Femme Actuelle fait le point sur les erreurs, aussi courantes que fatales, à éviter avec les plantes aromatiques pour espérer les déguster.

La liste des erreurs à ne pas faire

Ce sont parfois des détails mais ils méritent notre attention. Cultiver une plante aromatique en balcon (et donc en pot) est différent d'en pleine terre. Souvent, cela la fragilise. Voici les conseils de Jean-Paul Tranchant résumés en 13 erreurs à éviter :

  1. Choisir ses plantes sans tenir compte de l'exposition de son balcon. En effet, c'est l'exposition (tant au soleil qu'au vent) qui détermine les plantes qu'il est possible de cultiver. Lors de l'achat, privilégiez "des plants vigoureux, sains, bien verts, sans taches, sans feuilles flétries ou branches cassées", conseille l'auteur.
  2. Mélanger des plantes qui ne vont pas ensemble (ou à l'inverse les isoler). Les aromatiques ont chacune des propriétés qui leur confèrent des spécificités de plantation, d'exposition et d'entretien. Mieux vaut se renseigner en amont sur les combinaisons possibles. Par exemple, la menthe, très invasive, est à cultiver séparément, de même que le basilic, la ciboulette et le laurier-sauce (ou alors avec une séparation dans le pot, le bac ou la jardinière). À l'inverse, d'autres associations peuvent être intéressantes. C'est le cas du thym, laurier et romarin ainsi que l'estragon, l'oseille, le persil, la ciboulette et la coriandre.
  3. Acheter des plantes (en godets ou en semis) qui ne sont pas bios. Pour la consommation, il est vraiment conseillé de choisir ses aromates bios. Le cas échéant, laissez-les croître a minima pendant un mois avant de les consommer de manière à éliminer les résidus de pesticides et produits chimiques.
  4. Utiliser du terreau de mauvaise qualité et non adapté à l'aromate. Les terreaux bon marché ne sont pas recommandés en raison d'une fertilité moindre voire non garantie et qui "peuvent contenir des résidus de station d'épuration", indique l'agronome et jardinier. Choisissez a minima un terreau spécial plantes aromatiques d'extérieur si ce n'est spécifique à la plante.
  5. Ne pas mettre de soucoupes ou de sous-pots. C'est la meilleure manière de trop arroser sa plante ! Or, la soucoupe et le sous-pot permettent de se délester de l'eau superflue.
  6. Trop arroser ou pas assez ! "Arroser régulièrement mais sans excès" en évitant de mouiller le feuillage est vraiment la clé pour assurer une bonne croissance et durée de vie de ses plantes aromatiques. L'auteur précise : "idéalement tous les 2 jours, de mai à septembre voire tous les jours selon l'exposition." Pour vérifier si la terre a besoin d'eau, touchez-la du doigt "pour voir s'il reste un peu d'humidité. Si le substrat se décolle du bord du pot, danger ! Il manque d'eau." En effet, une fois desséché il est souvent difficile à réhydrater.
  7. Arroser exclusivement à l'eau de pluie. L'arrosage peut se faire avec de l'eau de pluie mais cela ne doit pas être exclusif. L'eau de cuisson non salée ou l'eau de vaisselle (liquide vaisselle biodégradable) sont des alternatives.
  8. Arroser en pleine journée. Ce n'est vraiment pas idéal pour les plantes. Mieux vaut leur apporter leur dose d'eau le matin tôt ou tard le soir. En effet, plutôt que de s'évaporer au soleil, l'eau va pouvoir descendre jusque dans les racines, là où elle est utile.
  9. Entretenir toutes ses plantes de la même manière. Pour chaque aromate, de nombreux critères sont à prendre en compte : sa rusticité, ses besoins (orientation, eau, nutriments spécifiques). Certaines sont vivaces, comme la menthe et le thym, et n'ont pas besoin d'être replantées d'une saison à l'autre, d'autres sont annuelles et nécessitent d'être rachetées ou semées de nouveau comme le persil ou le basilic.
  10. Ne pas fertiliser. À forcer de puiser les nutriments dans la terre du pot ou du bac, le substrat s'appauvrit, d'autant plus si des feuilles ont déjà été coupées. En cours de saison (surtout au printemps donc), les renouveler grâce à la fertilisation est nécessaire à raison d'une fois par mois, surtout pour le basilic et le persil. Pour cela, vous pouvez utiliser "un engrais liquide bio dilué dans l'eau d'arrosage", indique le spécialiste.
  11. Traiter une maladie ou parasite. Les feuilles de votre plante jaunissent (excès d'eau), formes des taches ou un duvet blanc (champignons type oïdium et notamment sur la sauge, parasites ou insectes) ou noircissent (manque de fertilisation ou de lumière) ? Retirez les insectes ou parasites et éliminez les feuilles contaminées mais ne traitez pas votre plante au risque de ne plus pouvoir la consommer. Si besoin, remplacez-la.
  12. Couper les feuilles trop tôt (ou pas assez). Identifier le bon moment pour récolter est important. Mieux vaut éviter la période de pleine croissance et patienter jusqu'à la taille adulte de la plante pour qu'elle puisse ainsi correctement s'enraciner et donner sur le long terme (à l'exception de la ciboulette, du ciboulail ou de l'oseille pour lesquels il n'est pas nécessaire de patienter). La période de récolte idéale se situe "fin juin et en fin de matinée. Le reste de l'année, cueillir au fur et à mesure des besoins", idéalement sur les hauteurs des branches pour favoriser les repousses.
  13. Consommer ses aromates sans les laver. Qu'ils soient bios ou non, il est important de rincer à l'eau claire les feuilles et branches récoltées avant de les consommer. Plus que les polluants chimiques (dont la quantité est très faible), ce sont les poussières transportées dans l'air qui peuvent être nocives (surtout si vous habitez en ville ou zone périurbaine), indique le spécialiste dans son livre.

Quand planter ses aromates sur son balcon ?

Si un débutant peut se tourner vers les plantes aromatiques les plus faciles (menthe, thym, romarin…), il lui est également conseillé de n'en choisir que quelques-uns plutôt que de vouloir tout cultiver et se louper… La meilleure période pour planter les aromates est le printemps bien que les semis puissent être réalisés toute l'année. Un mode idéal pour la coriandre, la roquette, la capucine et l'œillet d'Inde.

© Éditions Alternatives

Un jardin d'aromatiques sur mon balcon, de Jean-Paul Tranchant, éd. Alternatives, 14 €

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