5 remèdes naturels contre les allergies aux pollens

Pour certains, le renouveau de la nature n’est pas une sinécure, mais rime avec éternuements, nez qui coule ou qui se bouche, démangeaisons de la gorge, yeux larmoyants… Les pollens transportés par le vent déclenchent cette rhinite allergique que l’on appelle communément le "rhume des foins". 25 % des Français seraient concernés, soit une multiplication par 4 au cours de ces 30 dernières années, selon l’Inserm.

1. La quercétine, pour protéger la sphère ORL

"La quercétine empêche la libération d’histamine par certaines cellules du système immunitaire, souligne Laure Martinat, experte en micronutrition. Elle possède aussi des propriétés fortement anti-inflammatoires".

C’est un flavonoïde que l’on trouve dans de nombreux végétaux (oignons, choux, haricots rouges, asperges, cerises…), qu’il est intéressant de consommer régulièrement ; mais pour une dose à desseins thérapeutiques, la supplémentation reste incontournable.

En complément avec : la vitamine C. Elle réduit, elle aussi, la libération de l’histamine et augmente sa détoxification. Elle protège également le système respiratoire de l’attaque des radicaux libres particulièrement agressifs pendant les épisodes d’inflammation.

Le bon dosage. Opter pour une quercétine anhydride 500 mg ou pour une quercétine sous une forme phytosomale, beaucoup mieux assimilée (Quercefit chez Dynvéo), un comprimé matin et soir suffit. Pour la vitamine C, acide L-ascorbique, sous forme naturelle ou de synthèse, il faut viser 1.500 mg/jour, en prise fractionnée, par exemple 500 mg, matin, midi et soir.

2. Le plantain, pour calmer les réactions inflammatoires

Cette plante médicinale combine à la fois des propriétés anti-inflammatoires et empêche la libération de l’histamine (en Inhibant les IgE), tout en ayant un effet antispasmodique sur les voies respiratoires.

En complément avec : le cassis (Ribes nigrum), un anti-inflammatoire de première classe mais aussi un immunomodulant et un antiallergique.

Le bon dosage. En extrait de plante fraîche standardisé (EPS) à raison d’une cuillère à café 2 à 3 fois par jour de chaque plante à diluer dans de l’eau ou en comprimé Phytostandard® de PiLeJe cassis et plantain, 4 à 6 comprimés/ jour, en crise, 2 comprimés en prévention.

3. L’acupuncture, pour désensibiliser sans chimie

Avec l’acupuncture, pas de substance, c’est uniquement le Qi (énergie, souffle) qui agit, via la puncture avec des aiguilles, pour réharmoniser la réponse excessive de l’organisme face à l’allergène. "En période de crise, je dissipe quasiment toujours "le vent" prioritairement, et en fonction du diagnostic, il peut être nécessaire de renforcer les poumons ou de dégager le foie, ou l’humidité, ou renforcer les reins, selon les fragilités" explique Maxime El Mohamad acupuncteur à Nantes, diplômé de l’institut Chuzhen.

En complément avec : un traitement en pharmacopée, sous forme de décoction quotidienne reste l’idéal pour traiter le fond et passer un printemps tranquille.

Le bon dosage. En crise, il y a un résultat très significatif dès la première séance d’acupuncture. Si les symptômes sont forts, il faudra compter une séance/semaine.

4. Le manganèse, pour rééduquer le système immunitaire

L’oligothérapie s’utilisera de préférence à visées préventives avec le manganèse en première ligne. Il excelle pour réguler le système immunitaire. "Il va limiter son hyper-réactivité", souligne Laure Martinat. Il inhibe aussi la sécrétion d’histamine.

En complément avec : le cuivre, pour profiter de ses puissantes propriétés anti-inflammatoires.

Le bon dosage. Il faudrait commencer un mois avant le début des pollens, une dose de manganèse le matin et une dose de cuivre le midi (Oligosol® ou Granion®).

5. Mettre du gras dans le nez pour "faire barrière", bonne idée ou mauvaise idée ?

"L’usage d’un corps gras dans le nez doit rester très ponctuel. Et on doit vérifier l‘absence d’additifs toxiques et nocifs dans ce dernier. En revanche de façon ponctuelle pour apaiser les symptômes de la rhinite allergique, alors qu’on est exposé à un environnement défavorable, je préconise, une goutte d’HE de camomille allemande dans un peu de macérat huileux de calendula. A appliquer à l’entrée des narines pendant 4 jours, pas plus sans l’avis d’un professionnel. La camomille allemande fait partie des HE antiallergiques de référence. Excellente anti-inflammatoire, elle empêche la libération de l’histamine ce qui prévient l’apparition du prurit, très désagréable au niveau du nez et des yeux.", indique Laure Martinat.

Le réflexe à adopter pour bien dormir pendant la période des pollens

L’huile essentielle de camomille romaine* possède à la fois des propriétés antiallergiques, ainsi qu’une puissante action calmante sur le système nerveux qui la rend idéale pour dénouer les tensions et faciliter l’endormissement. "Deux à trois gouttes à diluer dans un peu d’huile végétale, en application sur le thorax et le haut du dos, avant le coucher pendant la période de rhume des foins", indique Émilie Jolibois, experte en recherche ingrédients cosmétiques chez Aroma-Zone.

*Contre-indiquée pendant les 3 premiers mois de la grossesse

Rééquilibrer le système immunitaire

"L’allergie aux pollens est une réaction inappropriée du système immunitaire. Votre organisme pense qu’il est attaqué (alors que la substance est inoffensive) et qu’il doit se défendre. Il met en route toute une cascade inflammatoire, où les anticorps IgE et l’histamine jouent un rôle central, à l’origine de la symptomatologie. L’objectif est donc de rééquilibrer le système immunitaire et de tempérer la réaction inflammatoire."

Merci à Laure Martinat, experte en phyto-aromathérapie et micronutrition.