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Sécheresse vaginale : les solutions naturelles pour y remédier

Irritations, brûlures, inconfort, quand la muqueuse vaginale est trop sèche, il existe des solutions naturelles pour restaurer l’humidité.

46% des femmes* sont touchées par la sécheresse vaginale à un moment de leur vie. Si elle peut être liée à la prise d’une contraception orale hormonale, elle est fréquente à la ménopause, quand les œstrogènes disparaissent. Même si elle n’est pas déclenchée par une perte de libido, le désir peut finir par être impacté quand les rapports sexuels deviennent inconfortables, voire douloureux. Et plus ils se font rares, moins les tissus sont souples, plus les douleurs augmentent. Pour enrayer le cercle vicieux, en commençant par des solutions naturelles, on suit les conseils du Dr Julia Maruani, vice-présidente de la Société Française de Colposcopie et de Pathologie Cervico-vaginale (SFCPCV).

Lubrifier naturellement

Par sa viscosité et son effet hydratant, le lubrifiant est le premier réflexe à adopter pour pallier l’insuffisance de sécrétions naturelles. A appliquer juste avant les rapports à l’entrée du vagin.

Les bons actifs : les lubrifiants naturels et bio se sont multipliés. Ils contiennent souvent de la glycérine et de l’acide hyaluronique d’origine naturelle ou de l’aloe vera. Il est aussi possible d’utiliser certaines huiles végétales pures comme l’huile d’amande douce, de coco, de bourrache, de calendula, de millepertuis… mais surtout pour hydrater la vulve. Mieux vaut ne pas les appliquer en cas d’usage d’un préservatif car elles peuvent le fragiliser.

Hydrater régulièrement

Pour un effet plus radical et durable contre la sécheresse vaginale, un traitement hydratant local régulier est nécessaire, en mettant un ovule ou en appliquant un gel plusieurs fois par semaine, indépendamment du moment des rapports sexuels. Ces produits sont disponibles en pharmacies sans ordonnance.

Les bons actifs : ovules et gels doivent contenir de l’acide hyaluronique qui peut être naturel. Les formules peuvent aussi intégrer de l’acide lactique, des acides gras, des extraits de plantes comme l’argousier ou l’aloe vera, afin de renforcer l’effet équilibrant et hydratant.

Supplémenter efficacement

Des compléments alimentaires aident à équilibrer la flore intime et réduire l’inconfort lié à la sécheresse vaginale. Ces produits peuvent être efficaces à condition d’être utilisés sur une période de 3 mois.

Les bons actifs : Les probiotiques de la famille des lactobacillus sont particulièrement efficaces, surtout en association avec des prébiotiques qui nourrissent les lactobacilles. D’autres peuvent aussi apporter des vitamines du groupe B, C et E, des huiles végétales (onagre, bourrache...) ou des extraits de plante (canneberge).

Des oestrogènes locaux en complément

Un traitement hormonal à base d’œstrogènes locaux (en crème, ovule ou anneau vaginal) peut être nécessaire, surtout si la gêne est associée à des douleurs liées à la perte de souplesse du vagin. Passant très peu dans le sang, il n’augmente pas les risques de cancer du sein, d’après une récente métaanalyse**, et ne serait donc pas contre-indiqué, même en cas de facteur de risque.

* Sondage Ifop pour Bayer, 2015

**JAMA Oncol. 2023 Nov

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