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Ce geste symbolique de Judith Godrèche et ses enfants sur le tapis rouge de Cannes, pour dénoncer les violences sexuelles

L'actrice Juliette Binoche
L'actrice Isabelle Adjani
L'actrice Emmanuelle Béart
L'actrice Emma de Caunes
L'actrice Judith Godrèche
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Mercredi 15 mai 2024, Judith Godrèche a monté les marches du Festival de Cannes pour son court-métrage Moi aussi. La comédienne, accompagnée de ses deux enfants, a profité de cette occasion pour lancer un message fort à propos des violences sexuelles dans le milieu du cinéma.

Nouveau moment fort en émotion au Festival de Cannes. Après le discours émouvant de Juliette Binoche, les mots puissants de Camille Cottin ou encore la prestation touchante de Zaho de Sagazan, c’est Judith Godrèche qui a attiré tous les regards lors de sa montée des marches. Mercredi 15 mai 2024, la comédienne est venue sur la Croisette pour présenter Moi aussi, son court-métrage qui met en avant la parole des victimes de violences sexuelles. Accompagnée du casting de son film et de ses deux enfants, Noé Boon et Tess Barthélémy, la réalisatrice a profité de sa présence sur le tapis rouge pour faire passer un message fort. En pleine vague de #MeToo cinéma, Judith Godrèche s’est avancée sur le parvis du Palais des Festivals en tenant la main des membres de son équipe. Puis, en haut des marches, tous se sont arrêtés pour poser à nouveau devant les photographes, les mains croisées sur la bouche en signe de protestation : le silence, l’omerta pour les victimes d’abus sexuels comme elle, c’est terminé. Un moment puissant, qui a d’ores et déjà marqué cette 77e édition du Festival de Cannes.

© OLIVIER BORDE / BESTIMAGE

Judith Godrèche a reçu des milliers de témoignages après sa prise de parole sur les violences sexuelles

Présenté en Sélection officielle 2024 dans la catégorie “Un certain regard”, le court-métrage de Judith Godrèche a été réalisé avec plus de mille victimes de violences sexuelles. Tous ces témoignages ont été reçus par l’actrice après sa récente prise de parole, au sujet de l’emprise et des viols qu’elle a elle-même subis de la part de deux réalisateurs, Benoît Jacquot et Jacques Doillon, lorsqu’elle était adolescente. On se souvient notamment de son vibrant discours à la cérémonie des César – lors duquel elle dénonçait la façon dont le monde du cinéma a trop longtemps couvert ce “trafic illicite de jeunes filles” – puis de son audition devant l’Assemblée nationale, qui s’est soldée par la création d’une commission d’enquête relative “aux violences commises dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité”. Une importante décision qui avait ému l’actrice aux larmes, présente dans l’hémicycle au moment du vote.

Les révélations de Judith Godrèche, ces cinq derniers mois, a provoqué une nouvelle vague du mouvement #MeToo en France, principalement dans le secteur très fermé du cinéma. Depuis, d’autres ont brisé le silence : Juliette Binoche, Adriana Karembeu, Audrey Fleurot, Isild Le Besco, Anna Mouglalis, et des dizaines d’autres qui ont souhaité rester anonymes, dénonçant les agissements longtemps gardés secrets de Philippe Garrel, Alain Sarde, ou encore Philippe Lioret. D’ailleurs, à la veille de l’ouverture du Festival de Cannes, pas moins de cent personnalités ont signé une tribune appelant à la mise en place d’une “loi intégrale contre les violences sexuelles et sexistes, ambitieuse et dotée de moyens”.

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