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Phosphorémie (phosphore dans le sang) : trop basse ou trop élevée, qu'est-ce que ça signifie ?

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Majoritairement présent sous forme de phosphate, le phosphore est le minéral le plus abondant de l'organisme. Le dosage de sa concentration au sein du plasma, ou phosphorémie, permet de diagnostiquer certaines pathologies.

La phosphorémie – ou phosphatémie - correspond à la concentration de phosphore total dans le plasma. D'après la définition de la phosphatémie, publiée dans la version 2024 du dictionnaire médical de l'Académie de médecine, elle est comprise entre 1,0 et 1,4 mmol/L chez les adultes en bonne santé, et est légèrement plus importante chez les enfants. L'hyperphosphorémie et l'hypophosphorémie correspondent respectivement à un excès et à un manque de phosphore dans le plasma. Les taux anormaux s'accompagnent de symptômes plus ou moins graves et inquiétants.

1. Rôle et importance du phosphore dans le corps humain

Présent dans la plupart des aliments ingérés, le phosphore est un minéral indispensable au bon fonctionnement de l'organisme. Il est particulièrement présent dans les os et les dents, mais également dans le sang et dans toutes les cellules du corps. Il existe essentiellement sous la forme de phosphate, par combinaison avec l'oxygène. Selon l'Institut de recherche du bien-être, de la médecine et du sport santé, les principales missions du phosphore sont les suivantes :

  • minéralisation des os et des dents, solidité et structuration du squelette ;
  • réactions métaboliques, structuration des membranes cellulaires, production de l'énergie cellulaire ;
  • fabrication d'ADN et d'ARN, croissance ;
  • équilibre acidobasique, maintien d'un pH sanguin optimal.

2. Définition de la phosphorémie

Le phosphore compte parmi les minéraux indispensables au fonctionnement optimal de l'organisme. Sa concentration dans le plasma sanguin, appelée phosphorémie ou phosphatémie, est un indicateur de bonne santé. Sa valeur doit être normale, ni trop élevée, ni trop basse. Chez les adultes sains, la phosphorémie est généralement comprise entre 1,0 et 1,4 mmol/L, d'après l'Académie de médecine. Mais elle peut être plus élevée chez certaines populations à forts besoins énergétiques, comme les enfants et les femmes enceintes. Chez les individus souffrant d'insuffisance rénale, le phosphore a tendance à s'accumuler dans le sang, car son évacuation dans les urines est altérée à cause du dysfonctionnement des reins. En cas de phosphorémie trop basse, les médecins évoquent une hypophosphorémie. À l'inverse, un excès de phosphore dans le plasma est qualifié d'hyperphosphorémie.

3. Symptômes et prise en charge de l'hyperphosphorémie

L'insuffisance rénale est la principale cause d'hyperphosphorémie, d'après le Centre hospitalier universitaire vaudois. Elle peut également être due à d'autres causes : maladie osseuse, hypoparathyroïdie, acidocétose diabétique, septicémie, etc. Parfois asymptomatique, l’hyperphosphatémie peut être à l'origine de divers symptômes :

  • augmentation de la parathormone : inhibition de l'action de la vitamine D ;
  • faiblesse osseuse et douleurs articulaires ;
  • précipitation de calcifications au niveau des vaisseaux, tissus mous et viscères : risque d'accidents vasculaires cérébraux, d'insuffisance circulatoire, de crises cardiaques, de prurit intense (lié à la formation de cristaux au niveau de la peau).

Une fois le diagnostic de l’hyperphosphorémie posé, les personnes doivent adopter un régime alimentaire pauvre en phosphates. Elles doivent éviter de consommer des boissons gazeuses, du lait, des œufs ou encore du chocolat. Parallèlement, elles se voient prescrire des médicaments destinés à réduire l'absorption du phosphore et à accroître l'excrétion de phosphate (chélateurs). Si l'insuffisance rénale est la cause de l'hyperphosphorémie, la prise en charge doit également inclure des séances de dialyse suffisamment fréquentes et longues.

4. Symptômes et prise en charge de l'hypophosphorémie

L'hypophosphorémie est une situation exceptionnelle, qui se caractérise par un manque de phosphate dans le sang. D'après le Centre hospitalier universitaire vaudois, elle peut être liée à diverses causes : malnutrition, mauvaise absorption digestive, rachitisme dépendant de la vitamine D, hyperparathyroïdie primaire, maladie rénale rare, etc. Elle peut provoquer des symptômes plus ou moins graves, voire un coma ou le décès en cas de forme sévère. Les principales conséquences de l'hypophosphorémie sont :

  • une fatigue générale, une faiblesse musculaire ;
  • une ostéomalacie (os mous), des douleurs osseuses, des fractures à répétition ;
  • chez les enfants : un rachitisme, des troubles de la croissance, des troubles de la dentition ;
  • des calculs rénaux : si elle est causée par une perte rénale ;
  • des troubles neuromusculaires, des paralysies périphériques.

La prise en charge de l'hypophosphorémie implique un traitement de la cause, un régime riche en phosphate, et en cas de besoin, un apport phosphoré oral ou intraveineux.

Sources

  • Phosphatémie, Dictionnaire médical de l'Académie de médecine, 2024
  • Phosphore et Sport, Institut de recherche du bien-être, de la médecine et du sport santé, 26 mars 2019
  • Le phosphate, Centre hospitalier universitaire vaudois, 27 juillet 2023
  • Présentation du rôle du phosphate dans l'organisme, Dr James L. Lewis III, Le Manuel MSD - Version pour le grand public, septembre 2023
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