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Démence mixte : symptômes, diagnostic, prise en charge

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La démence mixte est une pathologie qui a été identifiée assez récemment, et elle est encore peu documentée. En effet, les spécialistes se sont aperçus que certaines démences pouvaient avoir plusieurs origines.

Le terme « démence » regroupe plusieurs types de pathologies caractérisées par une altération progressive des fonctions cognitives comme la mémoire, l’apprentissage, ou encore le jugement. Il n’existe pas une forme de démence, mais bien plusieurs formes, qui se différencient les unes des autres en fonction de leur cause médicale et de leurs symptômes. Certaines d’entre elles peuvent également s’entrecroiser. C’est le cas de la démence mixte…

1. La démence mixte, qu’est-ce que c’est ?

Aujourd’hui, les médecins parlent davantage de troubles neurocognitifs majeurs pour qualifier les différentes formes de démences. Si la maladie d’Alzheimer constitue la forme de démence la plus connue, elle n’est pas la seule. Quatre autres types ont été identifiés : la démence vasculaire, les troubles neurocognitifs à corps de Lewy, la démence fronto-temporale, et la démence mixte. Cette dernière se caractérise par la combinaison de deux mécanismes cognitifs dégénérescents.

Avant 70-75 ans, les causes des troubles cognitifs sont souvent uniques. Au-delà de 80 ans, en revanche, les causes peuvent être multiples. La plupart du temps, la démence mixte associe deux diagnostics : la maladie d’Alzheimer et la démence vasculaire. Selon la Fondation Recherche Alzheimer, la maladie d’Alzheimer représente la maladie neurodégénérative la plus fréquente en France avec 1 million de patients et près de 225 000 nouveaux cas chaque année. Consécutive à un trouble vasculaire cérébral, la démence vasculaire — ou trouble neurocognitif vasculaire — représente 15 à 20 % des causes des troubles neurocognitifs majeurs, soit 3 fois moins que la maladie d’Alzheimer.

2. La démence mixte, quels signes cliniques ?

Les troubles neurocognitifs mixtes sont susceptibles d’associer les symptômes des deux formes de démence concernées. Les signes cliniques observés diffèrent en fonction de la combinaison des démences liées, mais également d’un patient à l’autre. Cela dépend essentiellement de la localisation et de l’étendue des zones cérébrales lésées. Dans la majorité des cas, la démence mixte revêt des symptômes similaires à ceux générés par la maladie d’Alzheimer : troubles de la mémoire, difficulté à former de nouveaux souvenirs, perte des souvenirs récents, perte d’autonomie, troubles de la coordination, modification de l’humeur… Parfois, des signes caractéristiques d’autres formes de démence, comme la démence vasculaire, sont présents : hallucinations visuelles, troubles du langage, troubles du comportement... Progressivement, ces différentes manifestations s’aggravent, jusqu’à ce que le déficit cognitif devienne très sévère.

3. Comment est diagnostiquée la démence mixte ?

Assez peu documentée, la démence mixte fait aujourd’hui l’objet d’un sous-diagnostic. En effet, la plupart des cas ne sont connus qu’après le décès de la personne et lorsqu’un examen du cerveau est pratiqué, dans le cadre d’une autopsie, ce qui est rare. Dans tous les cas, le diagnostic d’un trouble neurocognitif mixte n’est jamais posé en première intention. Il résulte d’un long processus autour de plusieurs dimensions : les antécédents médicaux, l’examen clinique, les examens d’imagerie médicale, le bilan cognitif… Ce n’est qu’au terme d’un cheminement plus ou moins ardu que le médecin établira le diagnostic d’une démence mixte. Mais ce diagnostic pourra être confirmé seulement avec la biopsie d’un prélèvement de tissu cérébral réalisé post-mortem.

4. La démence mixte, quelle prise en charge ?

Généralement, les personnes concernées par une démence mixte ne sont diagnostiquées que pour une seule forme de démence, et ne seront traitées que pour celle-ci. La stratégie thérapeutique alors mise en œuvre dépend de nombreux paramètres. Dans le cadre de la maladie d’Alzheimer, il n’existe aucun traitement curatif. Concernant les différentes molécules destinées à ralentir la dégénérescence, la Haute Autorité de santé a relevé leur efficacité minime et leurs nombreux effets secondaires, elle a émis un avis de contre-indication. La maladie d’Alzheimer fait donc l’objet d’un traitement non médicamenteux faisant intervenir une équipe pluridisciplinaire : gérontologue, infirmière, orthophoniste, ergonome, psychomotricien, psychologue…

5. La démence mixte, quelle prévention ?

L’hygiène de vie influe considérablement sur la santé cognitive de chaque individu. Pour limiter le risque de démence, il est ainsi recommandé de respecter certaines mesures préventives tout au long de sa vie :

  • Pratiquer une activité physique régulière.
  • Adopter un régime alimentaire sain et équilibré.
  • Limiter les apports en sel, sucres et matières grasses.
  • Arrêter de fumer.
  • Limiter sa consommation d’alcool.
  • Stimuler sa mémoire et ses capacités cognitives avec des interactions sociales, des activités intellectuelles stimulantes…
  • Bénéficier d’un suivi médical régulier.
  • Réduire son exposition au stress…

Sources

  • Définition et chiffres de la maladie d’Alzheimer, Fondation Recherche Alzheimer
  • Mieux comprendre les troubles neurocognitifs vasculaires, France Alzheimer et maladies apparentées, 2021
  • Parcours de soins des patients présentant un trouble neurocognitif associé à la maladie d’Alzheimer ou à une maladie apparentée, Haute Autorité de santé, mai 2018

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