Cancer colorectal : des médecins expliquent comment utiliser le kit de dépistage et interpréter les résultats

Ce mois-ci, c’est mars bleu, le mois de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal. Ce cancer, qui concerne chaque année, environ 47.000 personnes en France selon la Ligue contre le cancer, se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon ou du rectum, souvent suite à l’apparition d’un polype bénin. Le dépistage de ce cancer est primordial, car il est guéri dans 9 cas sur 10 quand il est diagnostiqué à un stade précoce.

Ce test facile d’accès et gratuit, car à 100% pris en charge par l’Assurance Maladie est à destination des personnes entre 50 et 74 ans et il peut être réalisé en seulement deux minutes. Dans un post Instagram, la gastro-entérologue Pauline Guillouche, alias @pauline.hepato et le médecin oncologue Idriss Troussier, alias @doc.anticancer sur les réseaux sociaux, ont expliqué comment effectuer ce dépistage du cancer colorectal et interpréter les résultats.

Dépistage cancer colorectal : comment faire le test ?

“Ca concerne toutes les personnes à partir de 50 ans, jusqu'à 74 ans, et on le propose tous les 2 ans”, rappelle dans sa vidéo Instagram l’oncologue. Pour les personnes ayant des antécédents personnels ou familiaux de maladie colorectale, il insiste sur la nécessité de voir avec son gastro-entérologue afin d’organiser un dépistage individuel.

Comment se passe le test de dépistage organisé, promu pendant mars bleu ? “Une fois son kit de dépistage récupéré auprès de son médecin, de son pharmacien, ou même sur Internet, il n’y a plus qu'à prélever une toute petite quantité de selles, et à l'envoyer par courrier pour qu’il soit analysé”, détaille la gastro-entérologue. Vous pouvez donc obtenir gratuitement un kit par l'intermédiaire de votre médecin ou de votre pharmacien, même si vous n’avez pas reçu d’invitation au dépistage du cancer colorectal, ou sur Internet, en tapant “mon kit colorectal” dans votre moteur de recherche.

Cancer colorectal : et après le dépistage ?

Vous devriez recevoir les résultats de votre test quelques jours après son envoi. “Si le résultat est positif, ça veut dire qu’il y a du sang occulte qui a été mis en évidence dans votre échantillon de selle et l'étape suivante, c’est la coloscopie”, explique Pauline Guillouche. Mais la gastro-entérologue rappelle que ce n’est pas parce que votre dépistage du cancer colorectal est positif, que vous souffrez forcément d’un cancer : “Lorsqu’on la réalise pour un test de dépistage positif, on va trouver dans à peu près 50% des cas une coloscopie tout à fait normale, dans 45% des cas, un polype adénomateux, c’est-a-dire un polype qui peut dégénérer en cancer du côlon, et dans 5% des cas, un cancer à un stade précoce, qui se guérit dans 9 cas sur 10”.

Néanmoins, la Ligue contre le cancer estime que le nombre de personnes qui se font dépister est encore trop faible. En effet, elle note que le taux de participation au dépistage organisé atteint généralement difficilement les 33%. Par ailleurs, si le mois de mars bleu sensibilise à l’importance du dépistage du cancer colorectal, il est possible de se faire dépister toute l’année.

Sources :

• Mars Bleu, le mois du cancer colorectal - La Ligue contre le cancer
• Le dépistage organisé du cancer colorectal : un test simple et indolore - Ameli.fr