Naviguez dans l'univers

Naviguer dans l'univers


Voici pourquoi le stress pourrait favoriser le syndrome métabolique, selon une étude

Alors que le stress chronique est un élément que l’on retrouve dans le quotidien de nombreuses personnes, des chercheurs américains estiment qu’il pourrait favoriser l’apparition du syndrome métabolique.

C’est un élément que l’on connait tous : le stress. Ce dernier peut se manifester de multiples manières, allant de la fatigue, aux troubles de l’attention ou provoquer de l’irritabilité. Ses effets peuvent aussi impacter l’apparition de certaines pathologies.

En effet, des chercheurs de l’université de l’université d'État de l'Ohio, aux États-Unis, se sont interrogés sur le lien entre l’apparition du syndrome métabolique que l’on connaît aussi sous le nom de “syndrome de la bedaine” et le stress chronique. Selon eux, le stress, du fait de sa propension à augmenter l’inflammation dans le corps, augmenterait le risque de syndrome métabolique. Leurs résultats sont publiés dans la revue Brain, Behavior, & Immunity – Health.

Qu’est-ce que le syndrome métabolique qui se caractérise notamment par la graisse au niveau du ventre ?

Avant toute chose, il convient de comprendre ce qu’est le syndrome métabolique. Ce dernier, dont la prévalence en France serait de 22,5 % chez les hommes et de 18,5 % chez les femmes, “correspond à l’association de plusieurs troubles liés à la présence d’un excès de graisse à l’intérieur du ventre”, comme l’explique l’Inserm, avant d'ajouter qu'“au moins deux autres anomalies parmi les suivantes : une hyperglycémie (excès de sucre dans le sang), un taux de triglycérides élevé, un faible taux de 'bon' cholestérol HDL, une tension artérielle trop haute”.

À terme, ce syndrome “augmente considérablement le risque de développer des problèmes de santé parfois très graves”, insiste l’Inserm qui liste notamment le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2, de maladies du foie, des reins... Mettre en place des mesures pour limiter son développement est donc une question de santé publique.

Les principaux facteurs de risque sont le manque d’activité physique, la sédentarité et une mauvaise alimentation. Le stress aurait également un impact, comme le souligne cette étude.

Le stress augmenterait le risque de syndrome métabolique, selon les chercheurs

Les chercheurs de l’université d'État de l'Ohio se sont basés sur un panel de 648 participants, âgés en moyenne de 52 ans, et inscrits à l’enquête “Midlife in the United States”. De précédentes études ayant déjà fait le lien entre le stress chronique et l’augmentation du risque de syndrome métabolique, les chercheurs ont donc voulu examiner le rôle que joue le stress et l’inflammation dans le développement du syndrome métabolique.

Pour ce faire, les chercheurs ont construit un modèle statistique “pour évaluer la manière dont l'inflammation peut s'intégrer dans la relation entre le stress et le syndrome métabolique”. Ils ont recueilli différentes informations comme le niveau de stress des participants ainsi que des biomarqueurs sanguins propres à l’inflammation.

Comme résument les chercheurs, “la modélisation statistique a montré que le stress a effectivement un lien avec le syndrome métabolique et que l'inflammation explique plus de la moitié de ce lien (61,5 %), pour être exacte.” Pour les auteurs, ces résultats sont “logiques” car “le stress n’est qu’un des nombreux facteurs qui peuvent perturber les indicateurs de santé”, parmi lesquels les spécialistes listent la sédentarité, les mauvaises habitudes alimentaires, le tabagisme ou encore un mauvais sommeil. D’autres facteurs sont relevés comme l’âge, le statut socio-économique ou encore le fait d’être une femme.

La gestion du stress permettrait de lutter contre l’apparition du syndrome métabolique

Dans un communiqué, Jasmeet Hayes, professeur agrégé de psychologie à l’Université d'État de l'Ohio souligne que “le stress chronique a de réels effets physiques", et la spécialiste de rappeler que "le syndrome métabolique est influencé par de nombreuses variables, dont certaines ne peuvent pas être modifiées, mais d'autres peuvent l'être”. Aussi, la professeure estime que “la gestion du stress est un facteur modifiable qui présente un bon rapport coût-efficacité et que les gens peuvent mettre en œuvre dans leur vie quotidienne sans avoir à faire appel à des professionnels de la santé”.

Sources :

  • Inflammatory biomarkers link perceived stress with metabolic dysregulation - Brain, Behavior, & Immunity – Health
  • Stress, via inflammation, is linked to metabolic syndrome - The Ohio State University (Communiqué)
  • Pour s’éviter un bide – C’est quoi le syndrome métabolique ? - Inserm
A lire aussi :

Santé cardiaque : qu’est-ce que le régime de l’Atlantique, qui réduirait les risques de syndrome métabolique ?

Quels sont les signes du syndrome métabolique ? Un cardiologue répond

Stress et alimentation : quels aliments privilégier et lesquels éviter ?