L'oca du Pérou, comment cuisiner ce tubercule ?

Ne pas se fier aux apparences. Même s’il se déguste froid, en fines rondelles, ce petit légume tout cabossé originaire d’Amérique du Sud et qui ressemble à un radis est surtout un concurrent sérieux pour la patate. En effet, l’oca du Pérou (c’est son nom) est riche en glucides (en amidon) et donne très vite le sentiment d’être rassasié. Il a l’avantage de compter bien plus de fibres et de vitamines C que la pomme de terre. C’est donc un aliment excellent pour faciliter le transit et booster le système immunitaire. Surtout, il est bien moins riche en calories que sa congénère d’Amérique. Il n’y a donc pas à hésiter !

Comment cuisiner l'oca du Pérou ?

Ce tubercule (c’est une racine) aux teintes jaune, rose et rouge se consomme avec la peau. Il suffit de bien la brosser avant de la cuire. Elle reste simple à préparer mais il faut la choisir bio. L’oca se cuisine sauté à la poêle, avec des dés de lard; rôti au four avec des brocolis par exemple, ou préparé en purée. Caramélisé avec une noix de beurre et du miel, il accompagne fort bien les côtes de porc et le magret de canard. Le goût un peu acidulé et à peine citronné de ce cousin du trèfle et de la luzerne (comme eux, il est de la famille des Oxalidacées) le rapprocherait de la patate douce, du navet voire de l’oseille. Crû, il ressemblerait davantage à une pomme ou à une châtaigne. Pour le débarrasser de son acidité, on peut le faire tremper une heure dans l’eau avant de le cuire. Consommé depuis des millénaires par les indiens Quechua des plateaux andins, au Pérou et en Bolivie, il arrive en Europe au 19e siècle. Un temps, il remplace la patate décimée par le mildiou puis tombe dans l’oubli. Remis au goût du jour il y a quelques années, celui que l’on surnomme la “truffette acide” fait partie des légumes dits anciens. Il est grand temps qu’il se rappelle à notre bon souvenir.

Comment cultiver et consommer l'oca du Pérou ?

Plantés au printemps, dans un endroit ensoleillé, les ocas du Pérou se ramassent entre la mi-octobre et la mi-novembre. Stockez-les comme des pommes de terre, dans une cave ou un cellier après les avoir fait sécher au soleil une semaine pour les rendre moins acides. Les feuilles vertes de leurs petits arbustes se consomment elles aussi et agrémentent fort bien une salade. Pour les cultiver, vous pouvez les acheter en pot à replanter ou mettre en terre une tubercule dans le sol.
8,90 € les 10 à la Ferme de Sainte Marthe.